Oxfam 21 - Groupe Local Dijon

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Oxfam - Agir pour changer le monde, une nécessité encore plus impérieuse

AGIR POUR CHANGER LE MONDE, UNE NECESSITE

 

 

 

Inutile d’épiloguer là-dessus, pour la plupart d’entre nous, le constat est clair, notre planète, ses habitants, son environnement ne sont pas au mieux. Et c’est là une façon élégante de le dire. On aurait pu utiliser des mots plus crus du style « C’est vraiment la merde ! » ou « On est mal barrés ! ». Dans le même style, en plus vulgaire encore, on pourrait balancer un « On est tous en train de se faire enc… »… Pop pop pop pop pop ! Restons polis ! Ça ne servirait à rien d’être grossier, d’autant plus que les enjeux méritent une autre forme de respect.

 

Alors agir, oui ! C’est absolument nécessaire. D’abord parce que des milliards de gens souffrent sur cette planète, parce que cette planète souffre du traitement qui lui est fait, parce qu’on ne peut pas continuer à vivre dans son petit jardin, son pré carré, en se fermant les yeux. Tôt ou tard, quand ce  n’est pas encore fait, les effets boomerang de ce qui se passe à l’autre bout de la planète nous retomberont sur la figure. 

 

Agir oui ! Parce que nous appartenons à ce monde, parce que les expériences du passé peuvent nous servir à ne pas laisser les choses se faire jusqu’à l’inévitable. Rappelez-vous le célèbre texte du pasteur Martin Niemöller pendant la seconde guerre mondiale, ici dans sa version reconnue par la fondation du même nom.

 

«  Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.  »

 

Ou cette autre version écrite sur le mémorial de l’Holocauste aux Etats-Unis

 

First they came for the Socialists, and I did not speak out

Ils sont d'abord venus chercher les socialistes, et je n'ai rien dit

Because I was not a Socialist.

Parce que je n'étais pas socialiste

Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out

Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n'ai rien dit

Because I was not a Trade Unionist.

Parce que je n'étais pas syndicaliste

Then they came for the Jews, and I did not speak out

Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit

Because I was not a Jew.

Parce que je n'étais pas juif

Then they came for me

—and there was no one left to speak for me.

Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.

 

 

 

 

On pourrait, à l’infini, reprendre ce texte en adaptant les paroles à l’air du temps.

Par exemple :

 

Ils se sont accaparés les terres des paysans d’Afrique et d’ailleurs

Je n’ai rien dit parce que je n’étais pas un paysan d’Afrique et ce n’étaient pas mes terres

Puis Ils ont spéculé sur les prix des céréales

Je n’ai rien dit parce que je pouvais encore acheter mon pain à un prix correct

Puis Ils ont poursuivi leur course aux profits au risque qu’une nature souillée

Je n’ai rien dit parce que chez moi la nature était encore belle

Puis Ils ont soutenu des états violents, des dictatures au nom de l’argent,

Je n’ai rien dit parce que je ne vivais pas dans ces états

Puis Ils ont spolié le budget des états grâce à l’évasion fiscale

Je n’ai rien dit parce que je n’en voyais pas directement les conséquences

Puis Ils ont privatisé les services publics

Je n’ai rien dit car il en restait encore un peu,

Et quand, au bout de cette spirale infernale,

Le monde est parti en vrille,

Il était trop tard pour le défendre.

 

Avec ce texte du  pasteur Niemöller, nous revient en tête l’idée qu’il n’y a pas à attendre le pire pour faire quelque chose. Car ce qui se passe ailleurs a des conséquences directes sur nos vies, même si on ne le voit pas. Rappelez-vous la fameuse histoire de l’effet papillon quand le battement d’aile de celui-ci peut, au bout de l’engrenage, déclencher une tornade. Et c’est bien de cela qu’il s’agit.

 

En soutenant la cause des personnes touchées par la pauvreté, les inégalités, les violences et les oppressions, nous soutenons aussi notre cause d’humain, de citoyen de cette terre. Nous anticipons ce que pourrait être notre propre vie si personne ne faisait rien pour empêcher l’inéluctable.

Par la considération d’égale importance que nous donnons à autrui, nous nous plaçons dans un rééquilibrage des valeurs quand tout le monde sur cette terre a une place respectée et le droit à une vie digne qui qu’il soit.

 

 

 

 

A partir de ce constat, en découle logiquement l’idée d’agir pour un monde meilleur.

Agir directement en soutenant ceux qui en ont besoin en urgence (populations souffrant de faim, de maladie, des guerres, des exils forcés…).

 

Puis, dans l’idée que cela ne serait qu’un petit pansement sur une plaie béante si on s’arrêtait à cela, agir sur les législations nationales et internationales qui permettent malheureusement ces dérives dangereuses pour l’humanité.

 

Pour éviter les armes antipersonnelles, il faut des règles claires et transparentes pour qu’aucun état ne se retranche derrière le « Je ne savais pas ».

Pour éviter les famines, les lois doivent empêcher l’accaparement des terres et la spéculation sur les matières premières agricoles pour permettre aux populations les plus pauvres de pouvoir se nourrir à leur faim.

Pour que chacun sur cette planète puisse avoir accès à l’éducation et aux soins, les lois internationales doivent garantir l’aide au développement sans contrepartie et à hauteur de ce qui a été décidé à l’ONU.

Pour que les états puissent avoir les moyens de répondre aux besoins de leurs habitants, les législations nationales et internationales devraient interdire l’évasion fiscale et les paradis fiscaux. Ce n’est pas aux habitants de payer le manque à gagner (en centaines de milliards) qu’une minorité de privilégiés vole au mépris de l’intérêt public.

 

On pourrait multiplier ainsi les exemples à foison. Et c’est pourquoi, s’engager en tant que citoyen, d’une façon ou d’une autre, est absolument nécessaire  pour faire avancer la cause de l’humanité.

 

C’est la raison d’exister d’Oxfam comme d’autres ONG de par le monde.

 

 

 



11/11/2017
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