Oxfam 21 - Groupe Local Dijon

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Les Duc'As de Bourgogne, une équipe de Dijon au Trailwalker Oxfam de Belgique

Les Duc’As de Bourgogne, une équipe de Dijon au Trailwalker Oxfam de Belgique
 
Claire, Emmanuel, leur fille et Jean-Luc (collègue d’Emmanuel) chez les Belges
 
 
 
 
Août 2017
 
 
 
Depuis quelques années, nous (Claire et Emmanuel) sommes devenus addicts au Trailwalker d’Oxfam, et y participons soit comme marcheur, soit comme supporter, soit comme bénévoles. Rappelons le concept en quelques mots : des équipes de 4 doivent parcourir 100 km à pieds en moins de 30 heures lors d’un événement organisé par Oxfam. Au préalable, elles auront du collecter 1500 € au profit d’Oxfam, qui les utilisera pour ses actions de plaidoyer et de solidarité internationales. Le but de chaque équipe n’est pas d’aller vite, mais d’arriver ensemble, en se soutenant mutuellement. En France, l’événement a lieu fin mai dans le Morvan, et de nombreux dijonnais y sont associés d’une manière ou d’une autre.
 
 
 
L’année dernière, une envie d’exotisme a pris plusieurs d’entre nous. Lors d’une édition précédente, Emmanuel avait pu discuter avec un Belge qui lui avait vanté l’édition Belge du Trailwalker, qui se déroule dans le parc des Hautes Fagnes, à la frontière allemande. C’est décidé, nous irons chez les Belges.
 
 
Emmanuel constitue une équipe, avec des marcheurs acquis à la cause d’OXFAM pour avoir déjà participé à plusieurs éditions, printemps et/ou hiver : Sarah et Jean Luc, 2 amis et collègues de la coopérative d’Emmanuel, avec sa fille. Claire s’inscrit comme supporter avec l’idée de participer un jour de l’autre coté., avant ou pour ses 60 ans. Ce sont l’abandon de Sarah et la belle publicité du cadre de marche des Hautes Fagnes qui la conduisent à compléter l’équipe.
L’équipe est accompagnée et bien soutenue par Aurélie, fervente marcheuse d’OXFAM, notre fils Colomban avec son parrain Michel, puis nos amis voisins, Réjane et Jean Philippe. Ce dernier, embarqué dans l’aventure par Emmanuel un soir d’apéritif a mordu à l’hameçon 4 années durant ; cette fois ci, il passe côté supporter.
Quelle belle équipe de supporter !
 
 
 
Nous arrivons sur place vendredi 25 août au soir. Premier constat : alors que la Bourgogne est grillée par la sécheresse et la canicule, la région de Malmédy semble être couverte d’un gazon Anglais impeccable, au vert printanier. Nous nous installons à 7 dans le bungalow de vacances n°21 normalement prévu pour 5, mais largement assez spacieux. Réjane et Jean-Philippe ont posé leur tente sur le terrain de camping attenant, le tout au bord d’un lac. Ce n’est que le début d’une belle découverte de la région. Michel se remémore la première édition à Avallon où nous avions également dormi à 7 dans un camping-car prévu pour 5. C’était alors beaucoup moins confortable ! Toutefois, sur ces 2 éditions, nous étions au sec pour braver les trombes d’eau ou l’impressionnant orage nocturne.
 
 
 
 
 
Puis nous découvrons l’organisation OXFAM belge :
 
 
 
- Sur la file d’attente des francophones, (c’est plus rapide que les files germanophone/flamandophone et anglophone) l’équipe au complet confirme son inscription et reçoit ses dossards n°21. 2ème clin d’œil au département de la Côte d’Or.
 
 
 
- Le repas du soir, en un self service sur 2 files d’attente où les langues se mélangent, nous retrouvons l’ambiance chaleureuse à participer à l’événement.
 
 
 
Ca grouille de monde dans ce gymnase avec notamment de nombreux bénévoles au tee shirt vert. Nous apprendrons par la suite qu’ils sont près de 350 à donner un coup de main sur le WE. (200 à Avallon) pour le même nombre d’équipes soient près de 1000 marcheurs. Oui, OXFAM en Belgique, c’est d’une autre ampleur. Nous croisons également les visages de 12 équipes venues de Hong Kong pour fêter le 10ème trail avec partenariat avec la Belgique. A noter parmi ces visages, 20 jeunes de 20 ans, de milieu défavorisé, qui marquent les 20 ans de rattachement de Hong Kong à la Chine.
 
 
 
La fête a commencé. Oui, nous vivons cet événement comme une fête : la bière belge coule dans les chopes d’OXFAM (ou pas), les participants aux 10 trails successifs sont honorés, toutes les équipes, leurs supporters et les bénévoles sont accueillis et valorisés pour leur engagement sportif, associatif et financier. (Nous sommes époustouflés d’apprendre que certaines équipes ont récolté plus de 11 000€).
 
 
 
 
 
Rapidement, nous songeons à regagner notre confortable logis et finir les derniers préparatifs pour un bon soutien de l’équipe « les Ducs’As de Bourgogne » autour d’une tarte aux mirabelles (entorse Lorraine dans le parcours, mais c’est bien bon). C’est en effet toute une organisation pour prévoir le soutien de l’équipe (carte de route des supporters, planning prévisionnel horaire des passages aux points de contrôle, encas, sacs de change, matériel de massage) Tout est prêt ; nous entamons notre courte nuit avec un peu d’excitation. Le sommeil arrive toutefois sans difficulté et l’orage en milieu de nuit ne l’entame pas trop; peut être un peu plus celui de Réjane et Jean Philippe alors sous tente. « Il vaut mieux que cela tombe maintenant que lors de notre marche ».
 
 
 
Samedi matin, après un bon petit déj avec la première confiture de mûres de Michel, nous prenons le départ à 7h30 à la découverte des hautes fagnes (zones marécageuses dans le vocable local) pour environ 28 heures de marche selon le programme de marche d’Emmanuel.
 
 
 
 
 
De cette belle aventure, Jean Luc vous en partage ses impressions :
Des lacs partout
De belles forêts
La peur de ne pas y arriver
Un photographe
Une équipe à l’écoute
Un château
Des Hongkongais
3 x 3, 4 x 4, je marche, je respire
Le point culminant de la Belgique 694 + 6 m
Des tourbières à perte de vue
Une délicieuse glace une fin d’après-midi
Un orage qui a eu la politesse d’éclater la nuit avant
Les « RAVELS » Des pistes cyclables comme chez moi
De vraies frites belges réparatrices
3 x 3, 4 x 4, je marche, je respire encore
Marcher, mais aussi cueillir des bolets et des coulemelles
Marcher dans le noir ou pas
Le sentiment d’être porté par notre équipe d’appui
Des larmes de fatigue au dernier ravitaillement
OXFAM Belgique une organisation très pro, mais aussi très attentionnée
3 x 3, 4 x 4, je marche, je respire toujours
L’omelette aux champignons du soir
Le temps ensemble après l’arrivée
Le soleil du dimanche matin
Des hongkongaises souriantes qui marchent, courent, chantent la nuit
Le trop court passage sur le podium
L’organisation des Soncourt !!!!!
3 x 3, 4 x 4, je marche, je respire, je vis
 
 
 
 
Pour votre compréhension de certains versets :
- 3 x 3, 4 x 4, je marche, je respire : lors de ses entrainements, Jean Luc s’est initié à la respiration afghane. Cette technique de base consiste à inspirer sur 3 pas et expirer sur les 3 pas suivants ; si le rythme de marche est plus rapide, on utilise le rythme 4 x 4, et pour un rythme plus lent lors des montées, le rythme 2 x 2.
En synchronisant nos pas sur notre souffle, la marche afghane promet de nous faire avancer plus vite, plus loin, tout en déployant moins d'efforts. Cette technique a beaucoup aidé Jean Luc et lui a permis de suivre le rythme infernal des 5 km/h des 3 compères Soncourt pendant 84 km. Toutefois, les 2 dernières étapes ont été marchées au rythme de Jean Luc et de Claire, un peu atteints en leurs intestins, à 4km/h tout de même.
Attention aux gages auxquels Emmanuel et Marthe étaient soumis en cas de dépassement.
Ah, quelle bonne équipe soudée !
 
 
 
 
 
 
Le point culminant de la Belgique 694 + 6 m : Arrivés au point de contrôle du signal de Botrange, nous découvrons le monument de 6 m de haut qui permet de porter l’altitude maximale de la Belgique à 700m tout rond. Une histoire qu’Emmanuel avait entendue dans la branche belge de sa famille et qu’il avait pris pour une légende.
 
 
 
- Marcher dans le noir ou pas : pas de pleine lune pour éclairer la nuit mais nous pouvons nous habituer à marcher dans la pénombre pour profiter au mieux de l’ambiance. Jean Luc s’y fait. Sur certains chemins, Emmanuel se résout quand même à allumer une lampe pour l’équipe.
 
 
 
Outre les beaux paysages, nous avons découvert une part de l’historique de ce canton belge. Il a un point commun avec l’Alsace : il n’a été rattaché à la Belgique qu’en 1919. Toutefois on y parle Allemand, le quotidien (école, littérature, …) tout est en allemand ainsi que la réglementation locale qui est restée pour partie la réglementation allemande de l’époque (« dès fois qu’on retourne avec l’Allemagne »). Difficile alors de savoir si nous sommes en Belgique ou en Allemagne, même en passant la frontière. Il fallu un accueil « Bienvenus en Allemagne » pour nous avertir.
 
 
 
Michel et Aurélie nous accompagnent sur la dernière étape et nous retrouvons le complément de notre vaillante équipe de supporters à l’arrivée à Eupen pour chanter le ban bourguignon jusqu’au podium après 26 heures de marche. Nous sommes contents et émus d’avoir vécu cette aventure en équipe, unis tout le long du parcours, avec tous ceux qui nous accompagnaient de leurs messages de soutien, pour OXFAM.
 
 
 
 
 
 
 
Nous garderons également en mémoire l’arrivée d’une équipe hongkongaise, ovationnée par tout le monde : cette équipe était composée de 2 valides accompagnants 2 handicapés dont un non voyant qui marchait la main accrochée au sac de son compagnon. C’est aussi cela la solidarité .
 
 
 
 


27/10/2017
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