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Oxfam - bilan du G20 - Septembre 2013

Financement du développement Evénements internationaux Humanitaire

G20 DE SAINT-PÉTERSBOURG : NOTRE BILAN

le 6 septembre 2013

A l’issue des deux jours de sommet en Russie, les dirigeants du G20 avancent dans la bonne direction sur l’évasion et la fraude fiscale, mais oublient les pays pauvres.

Fraude et évasion fiscales

Les dirigeants du G20 sont en faveur d’un accord mondial sur l’échange automatique d’informations fiscales, et se sont engagés pour leur pays à le mettre en œuvre d’ici à fin 2015.
Malheureusement, le G20 n’a pas fait d’annonce sur l’implication des pays en développement dans cet échange – difficile donc à ce stade de savoir comment ces derniers pourront bénéficier de ce nouveau système.

Le G20 a approuvé le plan d’action de l’OCDE contre la manipulation des prix de transferts des entreprises multinationales, mais, à nouveau, aucun engagement n’a été pris pour impliquer les pays en développement dans le processus de négociation de nouvelles règles fiscales.

Pour Sébastien Fourmy d’Oxfam France : "Ce sommet du G20 permet un pas de plus contre l’évasion fiscale des entreprises au niveau mondial. Mais les chefs d’Etats n’ont donné aucune garantie sur l’implication des pays les plus pauvres. Les pays en développement doivent avoir une place à part entière pour remettre à plat les règles fiscales internationales. Les prix de transfert des multinationales font perdre aux pays africains près de 2% de leur produit intérieur brut (PIB). Cette perte fiscale représente plus de la moitié des budgets publics consacrés par les gouvernements à la santé en Afrique subsaharienne."

Syrie

Oxfam accueille favorablement l’annonce d’une augmentation de l’aide humanitaire pour répondre à la crise en Syrie. Ces financements doivent être disponibles le plus rapidement possible. Avec deux millions de réfugiés et plus de quatre millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, cette aide est vitale.

Compte tenu de la durée sans fin du conflit en Syrie, les pays donateurs du G20 doivent également apporter un soutien à long terme aux pays voisins de la Syrie qui accueillent un grand nombre de réfugiés.
Oxfam regrette profondément l’incapacité des dirigeants du G20 à progresser sur une solution politique à la crise en Syrie, qui a déjà fait 100 000 morts.

Au lieu de débattre d’une action militaire qui ne fera qu’aggraver la situation, les dirigeants doivent mettre de côté leurs différents et intensifier les efforts pour mettre fin à l’effusion de sang, avant que la Syrie ne soit un peu plus détruite et la région encore plus déstabilisée.

Inégalités

Le G20 doit jouer un rôle moteur dans la lutte contre les inégalités. Oxfam a calculé que le revenu des 100 personnes les plus riches au monde suffirait à éradiquer quatre fois la pauvreté et exhorté le G20 à s’attaquer aux inégalités croissantes entre les plus riches et les plus pauvres.

Pour Sébastien Fourmy : "Les dirigeants ont complètement échoué à faire face au problème croissant des inégalités de revenus. Les riches entreprises et particuliers ne connaissent pas la crise, tandis que la majorité des familles se bat pour subvenir à des besoins essentiels. La situation n’est plus tenable. Si le G20 refuse de s’attaquer de front à ce problème, les solutions économiques avancées pour lutter contre la crise n’ont tout simplement aucun sens."

Contacts presse

A Saint Pétersbourg :
Caroline Hooper-Box caroline.hooper-box@oxfaminternational.org +7-917-550-88-15 / +1 202 321 2967

A Paris :
Magali Rubino mrubino@oxfamfrance.org + 33 6 30 46 66 04



07/10/2013
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