Oxfam 21 - Groupe Local Dijon

C’était un beau dimanche de septembre, comme ceux qui font croire que l’été n’a pas envie de laisser sa place, que les vacances ne sont pas si loin en arrière… Nous nous étions donné rendez-vous au parking de la route d’Etaules quand on arrive de Messigny-et-Vantoux au pied des Balcons du Suzon. Huit personnes avaient répondu à l’appel pour ce classique de la randonnée dijonnaise sur les hauteurs qui dominent le Suzon au nord-ouest de la capitale bourguignonne. Première randonnée de préparation aux 100 km d’Oxfam pour les uns, retrouvailles pédestres attendues pour d’autres. Avant de profiter du chemin des crêtes, il faut d’abord y accéder.

Une première montée pentue mais régulière en suivant le chemin bleu. Puis celui-ci longe les courbes de la montagne en restant caché dans la forêt encore verdoyante à cette période de l’année.

De temps à autre, par un petit dégagement du feuillage vers un bloc rocheux au-dessus de la vallée, un large panorama s’offre à la vue du marcheur. On se savait en bas, il y a un peu plus d’une heure.

Au loin des vallons, des gorges et des massifs montagneux recouverts d’arbres. C’est l’occasion pour les randonneurs de faire des haltes, d’admirer le paysage et de se désaltérer. Dans le groupe, la plupart ont déjà participé aux 100 km du Trailwalker d’Oxfam. Pour quelques unes, ces 20 et quelques kilomètres sont une première. Mais pas de souci, le groupe avance, s’étire, se retrouve, s’attend, puis repart encore. Un accordéon souple et bien accordé. Une marche dans la bonne humeur et la sérénité de ce jour ensoleillé.

Vers la troisième heure de marche, le chemin bleu indique la descente vers le vallon. Une sente douce en courbes répétées qui débouche sur la voie de terre qui longe le Suzon. Pour continuer sur le chemin bleu, il faut laisser le cours d’eau et couper jusqu’à la route puis rejoindre Sainte-Foy. Ce sera le lieu du pique-nique. Trois amis d’Oxfam nous y retrouvent. Outre les victuailles, l’apéro (Oui ! L’apéro !) et le café, c’est surtout un bon moment de rigolade, de plaisir d’être ensemble et de partager à l’instar de ce qu’Oxfam propose dans as vision des liens humains. Vers 13h30, c’est le moment de repartir vers les sommets de l’autre côté.

A la sortie de Saint-Foy, le groupe emprunte le large chemin de terre accessible aussi aux véhicules motorisés. Pas pour longtemps. Quelques centaines de mètres plus loin, les randonneurs optent vers un couloir pentu et raviné où on peut imaginer qu’à d’autres moments l’eau a pu y couler. Mais aujourd’hui, pas d’eau, juste une longue côte creusée dans la terre au milieu des arbres, à gravir sans se poser de questions. Au sommet, la pause est bienvenue et l’eau des gourdes aussi. Nous retrouvons là le large chemin que nous avions quitté en bas.

Nous avons pris le raccourci, histoire de se faire quelques sensations et de pénétrer la forêt sans la contourner. Nous ne restons pas bien longtemps sur cette voie. Très vite nous replongeons dans la forêt en direction de la source de Saint-Fol, au milieu des bois.

Un joli petit endroit où l’eau s’écoule doucement de la montagne pour se déverser au centre du chemin qui descend vers les champs et la route. Un petit côté bucolique et tranquille. Un havre de paix. Les randonneurs remontent de quelques dizaines de mètres pour retrouver le sentier bleu qui remonte à travers les arbres vers le sommet. Il s’agit maintenant d’une succession de montées et de descentes plus ou moins longues, plus ou moins raides qui aboutissent sous des éperons rocheux que nous contournons avant de passer au-dessus. Le groupe se retrouve alors face à un paysage sublime, sorte de petite Ardèche rocheuse et boisée. Nous nous asseyons tous et regardons le paysage que nous dominons des yeux.

Autant la source de Saint-Fol tout en bas était un havre de paix, autant ces rochers sur la crête le sont également. Encore plus sous le soleil de ce dimanche après-midi. La suite du sentier bleu fait replonger dans le bois en direction du muret de l’ancien domaine seigneurial. Un chemin toujours scotché aux courbes de la montagne.

Quelques kilomètres plus loin, s’amorce la descente ultime vers la route.

Il est clair à présent qu’il n’y aura plus de remontée. Le bruit des automobiles se fait entendre de plus en plus nettement. Effectivement quelques centaines de mètres plus loin, nous abordons la départementale entre Messigny et Sainte-Foy.

Le croisement vers Etaules se trouve à deux cents mètres sur la gauche. Pour le dernier kilomètre en direction du parking, il n’y a plus qu’à suivre la route goudronnée, tranquillement, en faisant quand même attention aux voitures qui passent. Voilà ! C’était une bonne rando de reprise, les retrouvailles avec les amis, le plaisir d’être dehors dans de chouettes endroits. Une certaine image du bonheur…